L'impact sur la population


Une société équitable

Conformément à l'un des trois piliers du développement durable, la notion d'équité sociale ne peut être négligée, cela passe par le bien-être de la population.

Dans son livre "Heureux comme un danois", Malene Rydahl aborde ce thème en développant "les 10 clés du bonheur" pouvant expliquer pourquoi le Danemark, en 2012 et 2013, arrive en tête au classement du bonheur mondial par le World Happiness Report commandé par l'ONU.

Cela s'explique notamment par la confiance qui existe entre les citoyens danois et l'Etat mais aussi par le système éducatif du pays, tous à l'origine d'une société égalitaire.

D'après un sondage révélé dans ce livre, 84% des danois ont confiance dans leur institution, cela s'explique par différents piliers pour lesquels l'Etat a sa part de responsabilité.

 

Tout d'abord, l'égalité des chances : le système social fortement redistributif et la mobilité sociale permettrait  l'émergence d'une société  plus égalitaire, ce qui fait que l'égalité soit mieux assuré qu'ailleurs. Au Danemark, tous les chemins de carrière sont possible et cela quel que soit le niveau de départ.

L'égalité des chances est synonyme d'égalité entre hommes et femmes : une notion inculqué dès le plus jeune âge qui se traduit par une liberté de droit et de choix sans stéréotype. L'exemple le plus connu au Danemark est le congé maternité qui est réparti de manière plus équitable que dans d'autres pays européens : le père bénéficie de 2 semaines de congé après l'accouchement de la mère qui elle, bénéficie de 4 semaines avant et 14 semaines après l'accouchement, cependant, les 32 semaines de congés restantes peuvent être partagées librement entre les parents.

Au delà de ces notions d'égalité, les danois sont fiers de participer au bon fonctionnement de leur institution, chacun se sent responsable et le but est que personne ne soit victime de ce système malgré le prix à payer.


Un système éducatif performant

L'objectif principal du système scolaire danois est de préserver l'égalité des chances des élèves dans l'apprentissage sans prendre en compte leurs différences.

Le système se concentre sur le groupe-classe composé de peu d'élèves (rarement plus de 20 élèves), un groupe presque inchangé durant au moins les 9 années de scolarité obligatoire, se basant sur le fait que la réussite d'un élève passe par un sentiment de confiance et de sécurité.

Le système scolaire danois se distingue par un fonctionnement particulièrement décentralisé : ce sont les municipalités qui sont en charge des écoles, les lycées eux sont indépendants et autonomes. Si le ministère de l'Education fixe les objectifs à atteindre, les institutions (3000 environ) choisissent elles-mêmes la marche à suivre pour y parvenir : en effet, ces objectifs ne sont pas accompagnés d'obligations (date de rentrée et fin des cours ou nombre d'heure de cours à suivre, ces éléments sont décidés entre les municipalités et les écoles). Les seules recommandations du ministère ont pour but de ne pas contraindre les institutions et leur laisser une grande flexibilité.

Il y a l'exemple du lycée Oerestad de Copenhague qui en 2011, a reçu la visite de l'ancien ministre de l'Education national français, Luc Chatel dans le but de s'inspirer notamment des rythmes scolaires dans le pays en général.

Les 1000 élèves de ce lycée commencent leur journée à 8h tous les jours pour finir soit à 15h30, soit à 14h : ces horaires permettent de concentrer la partie du travail la plus importante le matin. Concernant l'encadrement, le proviseur recrute lui-même les professeurs qui peuvent modifier les horaires en fonction des besoins.

 

Les résultats de ce système éducatif sont convaincants : outre le taux d'alphabétisation estimé à 100% et le pourcentage d'élèves admis dans le secondaire parmi les plus élevés, les élèves se sentent généralement bien à l'école, ce "cocon" qui se forme permet aux élèves de s'exprimer et de s'épanouir davantage, toujours avec pour but de favoriser la poursuite d'étude.